Récemment, après avoir vu par hasard que j’avais perçu environ 400$ de droits d’auteur au mois de janvier, je me suis dit qu’il serait intéressant de vous présenter mon parcours musical.
J’ai appris à rouler ma bosse depuis presque 20 ans dans le domaine de la musique. Je pense avoir fait plus de 1 000 concerts dans plusieurs pays comme la France, l’Australie, la Nouvelle-Calédonie, le Canada, les États-Unis et même la Thaïlande !
Mais pas besoin d’être connu pour générer un petit revenu constant !
Jamais je n’aurais pensé avoir ce parcours quand j’ai commencé la musique à l’âge de 16 ans, avec plein de critiques et de négativités autour de mon projet.
Tout d’abord, j’ai fait partie d’une chorale de musique actuelle dans mon village en France.
Je me suis mis à la guitare de manière autodidacte dans les mois qui ont suivi. Au bout de quelques années, j’ai décidé de faire 2 ans au conservatoire en musiques actuelles pour apprendre un peu la théorie.
J’ai eu plusieurs groupes de musique dans un style plutôt rock mais en 2008, j’ai commencé à jouer en solo. Je faisais beaucoup de covers.
J’ai très mal vécu cette période. Je prenais les choses de manière très personnelle et j’avais beaucoup de difficultés à ignorer les haters. Je me remettais toujours en question.
Par contre, quelle facilité de pouvoir jouer seul. On peut aller partout. J’ai même fait un roadtrip musical en France. J’ai joué dans de merveilleux endroits aux quatre coins du pays et rencontré beaucoup de personnes ! J’ai pu financer mon voyage ainsi qu’une belle paie !
Un voyage sans retour
Après avoir adoré mon expérience précédente, en 2012, sur un coup de tête, je quitte la France pour voyager. Je n’avais aucune expérience mais me voilà à l’autre bout du monde en Australie.
J’avais fait un premier détour en Thaïlande pour visiter et jouer dans quelques bars.
Une fois arrivé en Australie, j’ai commencé à jouer dans la rue à Sydney, puis j’ai parcouru une partie du pays sur une année. J’ai joué à Brisbane, Melbourne, Adélaïde, Perth et fini à Fremantle.
Cela m’a énormément apporté. J’ai pu créer énormément de contenu vidéo et photo, améliorer mon anglais et avoir beaucoup plus d’assurance artistiquement.
Ce qui a vraiment aidé, c’était d’être un artiste français en Australie, cela suscitait l’intérêt des personnes qui étaient de passage dans la rue.
La montée en puissance du projet artistique
En 2013, je me retrouve en Nouvelle-Calédonie. C’est sur ce petit territoire Français que tout a basculé (pour le mieux). Vous ne savez pas ou c’est? C’est à 2 h 30 de vol de Sydney ou d’Auckland en Nouvelle-Zélande.
Je suis resté 2 ans et demi sur cette île paradisiaque.
J’ai pu vivre de ma passion très rapidement. Pour une fois, le métier de musicien prenait le dessus sur mon emploi de jour.
Le premier mois, j’ai fait deux concerts. Le second mois, j’avais déjà plus d’une vingtaine de dates. Et cela a oscillé entre 10 et 25 dates par mois pendant 2 ans et demi. J’avais choisi de garder un emploi de jour comme assistant d’éducation dans un collège pour avoir une certaine stabilité financière.
J’avais un salaire plus que convenable en combinant les deux. Je donnais aussi quelques cours de guitare le mercredi en après-midi.
Durant ces années, j’ai pu rencontrer des musiciens et amis incroyables, j’ai sorti un album avec dix chansons originales qui m’a permis de faire la première partie de Garou, de Pep’s et de remporter deux prix aux Flèches de la Musique.
En plus de tout ça, je déclarais mes compositions à chaque contrat à la Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Nouvelle-Calédonie.
Une de mes chansons passait à la radio et le clip à la télévision. Avec toutes ces actions, je percevais environ 12 000$ tous les 6 mois de droits d’auteur!
Aujourd’hui, cela a bien baissé (environ 400$ aux 6 mois) mais c’est normal, je ne suis plus sur place. Mais 400$, ça se prend toujours pour l’ajouter en bourse!
C’est dommage que je n’ai pas connu les investissements boursiers à cette époque. Si j’y avais pris goût comme aujourd’hui, j’aurais sûrement atteint mon objectif.
Mais avec des si, on ne refait pas le monde. Je n’aurais pas ma situation actuelle et je me considère extrêmement chanceux de vivre ma vie d’aujourd’hui : avoir une famille, être en bonne santé, ma permanence dans mon travail, mon mon side business de musicien et être propriétaire.
La descente en puissance du projet artistique
En 2015, j’ai décidé de reprendre mes études en Maîtrise en communication afin d’avoir un bagage en plus. J’ai été accepté à l’Université du Québec à Montréal en Recherche.
Je pensais avoir fait le tour artistiquement en Nouvelle-Calédonie. J’avais fait plus de 280 concerts en deux ans et demi. Je voulais partir quand j’étais au plus haut sans entrer dans une redondance, la vision d’être toujours le même sans me renouveler.
À cette époque, je pensais juste faire mes études, devenir professeur et revenir sur l’île.
En attendant, à Montréal, Il fallait tout recommencer artistiquement, surtout dans cette grande ville avec toute la concurrence qui est implantée. Cela a été très difficile de m’adapter.
J’ai tenté de faire des concerts, mais la plupart n’étaient pas payés. Il m’est arrivé de faire des heures de concerts pour 2,50$ dans mon chapeau… Heureusement que j’avais des économies grâce revenus en Nouvelle-Calédonie. J’étais pas mal démotivé et l’envie de rentrer dans mon confort artistique me tendait les bras.
J’ai aussi appris que mon père avait un cancer fulgurent et nous savions tous qu’il ne s’en sortirait pas. J’ai fait beaucoup d’aller-retours entre la France et Montréal pendant 6 mois avant qu’il ne décède. Cette situation m’a donné énormément de force.
Un rebond assez improbable dans le métro
Je suis devenu musicien de métro et de rue à Montréal, plus précisément « Étoile du Métro ». Je vous en parlerais plus en profondeur dans un autre article. Je l’ai fait pendant quelques années le temps d’avoir un travail stable.
Cela était très enrichissant et très lucratif par moment. Il y avait des hauts et des bas mais j’ai pu financer une partie de ma vie étudiante comme cela.
Il faut savoir qu’en tant qu’étudiant étranger, j’étais limité à 20 h par semaine dans les emplois classique. Donc avoir la liberté de jouer quand je voulais m’arrangeait. Par exemple, j’allais jouer de 7 h à 9 h du matin et j’allais ensuite à l’Université. Je retournais jouer en fin d’après-midi aux heures de point si je n’avais pas cours. Sinon, c’était le soir.
J’ai aussi donné des cours de guitare à une dizaine d’élèves, ce qui me permettait de financer la partie alimentation.
J’avais été aussi contacté deux années de suite par La Voix et The Voice pour les auditions. Mais cela n’a pas abouti.
Un deuil artistique qui m’a mené à la résilience
Après tous les efforts entrepris afin de développer mon projet artistique, je me suis rendu à l’évidence que je ne mettais pas les efforts à la bonne place.
Je cherchais à me faire connaître comme en Nouvelle-Calédonie mais je n’étais pas la cible des agents d’artistes. Je suis français, pas québécois.
J’ai eu ensuite une période un peu plus sombre qui m’a découragé de faire de la musique. Je ne prenais plus de plaisir, j’allais à reculons pour faire mes prestations.
J’ai mis de côté l’idée de pouvoir développer une carrière artistique complète.
En 2017, le bouche à oreille m’a permis de jouer dans des bars, restaurants, ce qui me permettait d’avoir un supplément de revenu à côté de mes emplois en communication. J’ai repris le goût une fois que j’ai remonté la pente et j’accepte ce que je vis et je prends ce qu’il y a à prendre.
Aujourd’hui, mon side business de musicien me permet d’avoir un très bon complément de revenu en étant dans les vitrines de plusieurs agents d’artistes. J’arrive à avoir des contrats toutes les semaines. La plupart de mes contrats sont dans des CHSLD et des RPA, ce qui me donne encore plus une mission humaine et j’aime ça. J’ai aussi beaucoup de contrats dans les bars et soirées privées durant l’été. Cependant, avec la vie de famille, je ne peux pas en prendre plus.
Mais pour passer plus de temps en famille, j’ai l’opportunité de jouer dans les Club Med (Je vous ferais un article là-dessus), ce qui nous permet de partir en famille juste en payant le billet d’avion (tout le reste est inclu).
Je suis très heureux du chemin accompli et de ce que je fais aujourd’hui. Je n’aurais jamais pensé à faire de l’investissement si je vivais totalement de la musique 🙂
Merci de m’avoir lu!
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